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Conservatoire des ocres à Roussillon en Provence
Formations culturelles au Conservatoire des ocres de Roussillon
Tel un musée, le Conservatoire des ocres et de la couleur de
Roussillon en Provence est une entreprise culturelle qui propose un
ensemble de services dans le domaine de la Couleur.
Une coopérative qui développe un pôle culturel sur
le thème des ocres, des pigments, des techniques de production
et d’utilisation des colorants ainsi que toutes formes d’expression
relatives au langage des couleurs.
C'est au Conservatoire des ocres et de la couleur de Roussillon en Provence
que le peintre Tapiézo trouve ses ocres, sables et pigments.
Le Conservatoire des ocres et le peintre Tapiezo à Roussillon
Tapiézo dit : « J'apprécie que le Conservatoire
des ocres et de la couleur de Roussillon en Provence soit fondé
sur l’idée que la culture technique soit créée
par les entreprises, les artisans, les artistes et les industriels et
que sa conservation doive obligatoirement passer par un travail sur
la transmission du savoir-faire. »
C'est dans une ancienne usine d'ocre à 1.5 kilomètres
du village de Roussillon en Provence, l'usine Mathieu, que l'association
Okhra a établit le conservatoire des ocres, dont les principes
reposent sur la production et l'activité d'une part, la transmission
d'un savoir-faire d'autre part.
L’entreprise à vocation culturelle fonctionne grâce
à un lien étroit entre économie et culture : les
activités culturelles sont nombreuses : expositions, formations,
patrimoine, matériauthèque, bibliothèque, recherche.
Le secret intervient fréquemment dans la conversation quand on
parle de pratique artistique. Il en est de même avec l'artiste
Tapiézo et sa technique du XVII ème siècle revisitée,
colle de peau, sable, pigments, acier. Visitez l'atelier Tapiézo
rue Castau à Roussillon en Provence.
Pour comprendre la démarche d'atelier et de transmission des
savoirs : www.demarche-tapiezo.com
Secret et recette au Conservatoire des ocres de Roussillon
Historiquement, chaque technique, chaque atelier détient des
secrets qui forment l’originalité de sa marque de fabrique.
Pour cette raison, la discrétion est de mise.
En Chine, au Japon, à Venise, il est interdit aux papetiers,
céramistes ou verriers de divulguer les secrets d’ateliers
sous peine de mort. Les statuts de l’Inquisition d'État
à Venise disposent : « Si quelque ouvrier ou artiste transporte
son art en pays étranger, il lui sera envoyé l’ordre
de revenir. S’il n’obéit pas, on mettra en prison
les personnes qui lui appartiennent de plus près, afin de la
déterminer à l’obéissance. S’il s’obstine
à demeurer à l’étranger, on chargera quelque
émissaire de la tuer ».
En premier, ce sont les guerres, les prisonniers de l’un ou l’autre
camp qui ébrèchent cette citadelle du secret. Au Ve siècle,
les japonais enlèvent des papetiers chinois pour introduire leurs
procédés au Japon.
Les croisés, capturés par les maures, s’échappent
de leur geôle et introduisent le papier en Occident. Peu à
peu des écrits techniques apparaissent.
Le Moine Théophile, Bernard Palissy, Ceninno Ceninni, chacun
dans leur art sont des pionniers et contribuent par leurs écrits
au développement des sciences et des connaissances. Aujourd’hui,
la situation est différente.
L’homme de la Renaissance, l’honnête homme du XVIIe
siècle, le savant des Lumières, laissent la place aux
scientifiques, aux spécialistes d’une compétence
toujours plus pointue sur tel ou tel phénomène physique.
La théorie et la pratique ont continuer de creuser le fossé
qui les séparaient.
Souvent, les "secrets" cachent une recette transmise par un
artisan, sans que son héritier ou son successeur en comprenne
bien les dimensions techniques. Il faut appliquer religieusement la
consigne sans s’en éloigner, car au moindre écart,
c’est la catastrophe et l’incompréhension.
Toutefois, le secret est un capital déterminant pour les rites,
la mystique et l’aura personnel de son détenteur. Là
où des technologies de pointe protègent leurs innovations,
des procédés ancestraux méritent peut-être
un peu plus d’ouverture.
En partant des matériaux bruts, il est important de connaître
leurs caractéristiques physico-chimiques avant de se lancer dans
l’expérimentation. Le secret réside plus dans la
compréhension des principes, l’accumulation d’expérience
et dans l'envie.
Secret et transmission du secret sont merveilleusement illustrés
par un texte de Bernard Palissy publié en 1580. Il s’agit
d’un dialogue entre deux personnages nommés Practique et
Théorique, le premier ayant promis au second de lui apprendre
"l’art de terre". Practique raconte 25 années
de recherches, d'échecs, d'espoirs et de joie.
Impatient, Théorique l’interrompt et exige de connaître
la composition des émaux. Practique lui répond "Les
émaux de quoi je fais ma besogne sont faits d’étain,
de plomb, de fer, d’acier, d’antimoine, de saphre, de salicort,
de cendre gravelée, de litarge et de pierre de Périgord.
Voilà les propres matières desquelles je fais mes émaux".
Théorique n’a "que faire de connaître les matières"
s’il connaît la dose, la recette.
Or Practique lui répond que "Les fautes que j’ai faites
en mettant mes émaux en dose, m’ont plus appris que les
choses qui se sont bien trouvées : par quoi je suis d’avis
que tu travailles pour chercher la dite chose, aussi bien que j’ai
fait, autrement tu aurais trop bon marché de la science et peut-être
que ce serait la cause de te la faire mépriser".
Secret et recette des ocres de Roussillon et du peintre Tapiézo
Profitez de ce voyage minéral de 110 millions d’années
! Le peintre Tapiézo, artiste international installé dans
un atelier à Roussillon en Provence, détient aussi quelques
secrets, une alchimie particulière de colle de peau, de sable,
de pigments naturels de toutes les couleurs et d'ocres de Roussillon
en Provence.
Comme le dit si bien l'artiste Tapiézo à Roussillon en
Provence. « Tous les visiteurs désirent savoir comment
je crée ! Tous ! » « C'est normal, ce que les gens
découvrent à l'atelier de Roussillon en Provence n'existe
nulle part ailleurs. » … « Le mieux est de se laisser
porter par l'œuvre, de s'abandonner plutôt que de se référer
à une technique tout en essayant de l'expliquer ……
Inutile de compliquer l'accès artistique, inutile de mentaliser
ce qui demande à rester légèreté. »
Et d'ajouter : « Je ne cherche rien, je réalise, je m'aventure,
j'explore, je reste en action de création. Je n'attends aucun
résultat. Pour moi, l'action peinture est une mise en harmonie,
en toute imagination, en toute simplicité.»
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